![]() |
"Fort Galloo est une usine désaffectée. Le lieu a été ouvert par les No Borders (« sans-frontières »), les plus politisés des soutiens aux migrants. Aujourd’hui sous le coup d’un jugement d’expulsion, l’usine se vide un peu plus chaque jour. Quelques artistes y passent encore…"Maryline Baumard |
Alors que la survie de ces migrants repose sur le travail associatif mené à Calais depuis 1999, le gouvernement français a décidé à l’automne dernier d’offrir quelques services dans un centre en périphérie de la ville. Le centre Jules-Ferry ouvre progressivement ses portes, le jour seulement. Pour la nuit, les migrants sont désormais priés de s’installer sur la lande voisine. Dix-huit hectares sans eau, sans sanitaires, dans des abris de fortune. Ainsi va la vie calaisienne des Afghans, Soudanais ou Erythréens…
Photos : Lucie Pastureau/Hanslucas « Le Monde », textes : Maryline Baumard
![]() |
"Tioxyde… C’est le nom d’une usine américaine. C’est aussi celui du plus grand camp de la ville de Calais. A Tioxyde, un gymnase abrite depuis plusieurs années les femmes et les enfants. Aujourd’hui tout le monde est parti, de peur d’être violemment expulsé par la police."Maryline Baumard |
![]() |
"Des Erythréens construisent une église. Dans ses locaux le Secours catholique a conservé les objets de culte durant le grand bazar du déménagement. Quand l’église aura ses murs en bâche noire, les associatifs apporteront les objets sacrés. A quelques centaines de mètres, des Afghans construisent, eux, leur mosquée avec les mêmes matériaux."Maryline Baumard |
![]() |
"Derrière, il y a l’autoroute qui mène au tunnel et à la Grande-Bretagne. Surveiller les ralentissements de camions pour tenter sa chance en se cachant au milieu d’un chargement est une des occupations principales du Calaisien d’adoption. Se faire couper les cheveux, c’est déjà croire au futur. Parier qu’une nouvelle vie est possible. "Maryline Baumard. |
Un grand merci à Maryline Baumard, Marie Lelièvre, Antonin Lainé et Gabriel Coutagne de l'équipe du Monde. Merci à Wilfrid Estève.