Un texte de Paul Hadrien, photographe et auteur
Hallucinose, série photographique du collectif Faux Amis
Gravir, dissimuler, confondre.
Le cœur est de pierre. Il bat dans le silence du mouvement, il déconstruit le mouvement, aveugle.
Le temps ne compte pas, il n’a aucun sens.
Est-il possible d’atteindre, de pénétrer ce qui semble clos, recouvert, gardé de toute intrusion?
Ce qui semble clos... c’est-à-dire : toutes les voies sont possibles.
Nous nous voyons nous-mêmes,
en deçà et au-delà.
Où est la limite ?
Le possible et le réel 1. L’ordre et le désordre. L’intuition.
Un physicien et un mathématicien annoncent :
« Nos intentions causent des effets dans le futur qui deviennent les futures causes d’un
effet dans le présent » 2.
Le temps ne compte pas, il n’a aucun sens. Il ne décompte pas notre chemin.
Je vois l’invisible derrière la haie.
que les miroirs ont quelque chose de monstrueux. » 3
le signe du passé devient l’ordre, la simplification des voies.
L’intention est déjà le réel.
L’oeuf est BRISÉ avant qu’il ne tombe.
Nous attribuons des intentions.
Purpl... est sans Deep.
La tempête est passée.
Ceci n’est pas une 2cv.
Un jeu d’enfant.
Fabrication d’un cadre de mémoire.
La photographie est aussi hallucinose temporelle.
Un ordonnancement dans le désordre.
Ou plus simplement la création du facteur Temps.
2 Jacques Vallée, sur le travail de Philippe Guillemant dans Conférence TEDx, «Une théorie de Tout (le reste)» , Bruxelles, 2013.
3 Jorge Luis Borges, «Tlön Uqbar Orbis Tertius» dans Fictions, ed. Gallimard 1957.